Christophe Hohler, peintre de l’intuition communicative

Christophe Hohler, peintre de l’intuition communicative

L'esprit de la chair


Une société qui sombre dans l’oubli du collectif ne peut que se soumettre à la loi du plus fort ou à celle du profit sans restriction. La solidarité qui se satisfait d’un précaire émiettement des bienfaisances se dirige sinistrement vers l’abolition des valeurs premières d’une république sociale. L’ami Hohler oriente ses efforts artistiques vers l’idée cardinale d’une humanité réellement solidaire où la différence serait une richesse plutôt qu’une entrave.
Ce trio ne tient debout que par la force de l’humanisme. Il chemine en cahotant sur une étendue sanglante où pourraient s’abreuver les tyrans et les fauteurs de guerre. Expressionnisme et chaleur humaine font ici cohabiter ce qui reste à sauver du naufrage civilisationnel en cours. Désespoir ? Peut-être : il s’en trouve de très pourvoyeurs en émotions bienfaisantes.
Ce que fait Christophe relève d’une intuition très communicative. On regarde ses tableaux avec au fond de soi l’envie d’y prendre sa part, ou avec celle d’y contribuer. Voilà une peinture qui nous rapproche de « l’inconvénient d’être né » de Cioran, sans le nihilisme agnostique de l’auteur parfois trouble des Syllogismes de l’amertume, et avec surtout l’évidence de la générosité.

 

HOHLER peinture

 Franz Schubert, Winterreise

 

 

 Trop rare dialogue entre les subtiles couleurs musicales d'un pianiste et les lyriques improvisations picturales d'un peintre : moment de grâce absolue !

Date

2 décembre 2024

Tags

Mes amis artistes