Le domaine royal de Columbarium fait en 823 l’objet d’une donation. L’origine du toponyme doit être mise en rapport avec la présence, sur ce territoire carolingien, d’un imposant colombier. Au début du 13ème siècle, l’agglomération est élevée par Frédéric II Hohenstaufen au rang de ville impériale. Cette cité naissante se dote d’un port (Ladhof), obtient une charte de franchise (1278) et adhère en 1354 à une ligue urbaine et régionale qu’on appellera plus tard la Décapole.

En 1575, la réforme luthérienne est introduite et l’église des franciscains est affectée au culte protestant. En 1635, durant la Guerre de Trente Ans, la ville se place sous la protection du roi de France, sans abandonner pour autant son statut de ville d’Empire : une illustration parmi bien d’autres de l’ambivalence alsacienne… ou de son atavique désir d’Europe !
En 1698, Colmar devient la capitale judiciaire de l’Alsace, avec l’installation du Conseil Souverain, aujourd’hui Tribunal de Grande Instance.

Préfecture du Haut-Rhin depuis 1800, la ville connaît en 1854 une épidémie de choléra qui touchera surtout les plus démunis et fera plus de 300 morts. En 1871, l’Alsace étant redevenue allemande, Colmar reste chef-lieu de département, mais dépend étroitement du gouvernement provincial de Strasbourg. Le 18 novembre 1918, les troupes françaises défilent dans la vieille ville de Colmar. Mais en 1940, des bottes allemandes martèlent à nouveau le pavé colmarien. Il faudra attendre le 2 février 1945 pour voir cesser les meurtriers affrontements de la « poche de Colmar ».

Ville européenne, à deux pas d’un des plus beaux vignobles du continent, Colmar est aujourd’hui une petite métropole de 70 000 habitants, particulièrement fière de son patrimoine historique, le deuxième d’Alsace après celui de Strasbourg.

Une ville inépuisable, riche de son histoire et de ses patrimoines. Vous souhaitez mieux connaître sa grande et sa petite histoire, les anecdotes qui les jalonnent ?
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