Jean-Louis Thomas, organiste
Un tempérament pour Silbermann
Il a de qui tenir, l’ami Jean-Louis Thomas, puisque son père est organiste. Mais c’est d’abord le piano qu’on lui enseigne et il ne se penchera que plus tard sur les claviers des orgues d’église.
Le diplôme d’organiste liturgique en poche, il ouvre tout grand son horizon de musicien, après s’être perfectionné dix années durant auprès d’un maître d’envergure internationale, l’Alsacien André Stricker.
En 1991, le Premier Prix d’Interprétation que lui décerne l’Académie d’Orgue de Saint-Bertrand de Comminges, qu’anime la star mondiale Michel Chapuis, va lancer pour de bon une carrière déjà riche de nombreux succès locaux.
L’enregistrement qu’il réalise en 1993 avec Guy Ferber (autre ami musicien célébré dans cette rubrique) lui apporte une consécration totalement méritée. Il devient bigrement médiatique, ce qui m’amène à le connaître de réputation !
Après l’avoir entendu jouer le magnifique Silbermann (Jean-André) de Châtenois, je me mets à caresser le rêve de l’avoir un jour dans une de mes visites guidées musicales. Ce sera chose faite en août 2017 à Bergheim. Il fera superbement retentir l’excellent orgue de l’église de l’Assomption, un instrument auquel l’admirable Michel Gaillard a su redonner les couleurs et l’éclat de la jeunesse.
Titulaire du Sauer-Pfister de Liépvre, mais aussi cotitulaire du prestigieux Andreas Silbermann d’Ebersmunster, cet organiste compte parmi les plus chevronnés de la région. Ses enregistrements en témoignent, mais l’entendre en direct, dans toute la splendeur sonore d’un plein-jeu totalement maîtrisé, voilà un bonheur dont je ne souhaite pas être privé avant la fin de ma trajectoire terrestre !